La banlieue, c'est pas rose ...

A une époque révolue où je ne courais pas - si, si, je vous assure que ça m'est arrivé - et où ma seule activité physique consistait en un parcours de golf hebdomadaire - quand même hein ! - je ne savais pas apprécier à sa juste valeur le superbe cadre de vie offert par ce petit bout de territoire national aux confins des Hauts de Seine et des Yvelines, où j'ai élu domicile. A cette époque donc, je ne voyais de ce que d'aucuns désignent pudiquement sous le vocable de proche banlieue - de Paris, j'entends - que les inconvénients : du monde sur la route pour aller bosser, du monde au marché, du monde au supermarché, du monde sur les parcours de golf, bref du monde partout.

Et puis, j'ai découvert la course à pied ! Dans un premier temps, cela n'a pas franchement changé mon regard sur ma banlieue - le même monde précédemment décrit, le dimanche matin autour du même étang - bien au contraire. C'est autour d'un café au boulot que soudainement mes yeux se sont descillés lorsque d'aucuns, passionnés eux aussi de course à pied, heureux habitants supposés d'une campagne verdoyante, reliée par quelque moyen de transport ferroviaire à la civilisation, m'eurent expliqué qu'en automne et en hiver, ils ne pouvaient s'entraîner en dehors des weekends par manque de ... lumière sur les routes de leurs idyllique et verdoyante villégiature. Et là, je me suis dit "Quelle chance tu as Fred, toi tu as la lumière en ville à 5h le matin ou à 21h le soir pour aller t'entraîner !".